Président de LACIM de 2001 à 2012, il nous laisse un texte-témoignage qu’il a rédigé 3 jours avant sa mort et qu’il a adressé aux différents comités dont il avait la charge (zone de Bamako au Mali).
Chères amies et chers amis de LACIM,
Ce matin, 8 décembre, je suis entré en soins palliatifs.
La maladie m’empêche d’aller jusqu’au bout de ce qui a guidé toute ma vie : conduire à l’autonomie des pauvres, villageois et villageoises des pays du Sud.
J’ai/nous avons cherché, tâtonné et trouvé les moyens d’atteindre ce but.
C’est pratiquer l’agriculture durable pour que les familles mangent à leur faim.
C’est éduquer les enfants, autant les filles que les garçons.
C’est alphabétiser les femmes pour les sortir de l’ignorance, les rendre actrices de progrès, conscientes de leur rôle social, éducatif, sanitaire, économique.
C’est ainsi que nous avons mis debout les habitants de 60 villages de la région de Bamako. Mais ce n’est pas fini, d’autres villages espèrent / sollicitent notre aide.
Gérard Verschoore, chargé de mission dans la zone de Mopti, était hier près de moi pour un passage intérimaire de témoin en attendant qu’une organisation se mette en place pour garder le cap et continuer à mettre en œuvre ces moyens qui ont fait leurs preuves.
Seuls votre fidélité, votre désir de partage et votre aide permettront de poursuivre le travail commencé.
Soyez-en remerciés de tout cœur.
André Josse