Le titre du film réalisé par LACIM : « Action solidaire / Action durable ? » (consultable facilement sur Youtube ), ce titre prend tout son sens dans de nombreuses actions réalisées par les comités LACIM, en partenariat avec leurs « jumeaux », dans les différents pays où ils interviennent. C’est le cas, en particulier, de la coopération avec le village de Tombo Garba au Niger qui est en relation avec le comité local « Eveux-L’Arbresle et Ouest lyonnais ».
Au cours d’une visite dans ce village, en novembre 2020, nous avons pu rencontrer ces villageois. C’était l’occasion, pour nous, de faire le point et de poursuivre un dialogue avec eux sur les actions entreprises par LACIM depuis plusieurs années. De quoi alimenter quelques questions-réponses que nous allons essayer de transcrire ci-dessous :
Question : Pouvez-vous nous dire ce qui a changé dans votre village depuis que vous avez entamé une collaboration avec un des comités LACIM et son représentant au Niger, Kimba Seydoux ?
Réponse : Depuis 2016 nous avons été mis en relation avec LACIM et à notre demande nous avons été aidé pour mettre en place des projets très utiles que nous souhaitions et qui ont amélioré la vie quotidienne de notre village.
L’alphabétisation des femmes tout d’abord : Lire et compter leur ont permis de se solidariser autour d’actions communes comme la gestion de l’eau.
Des aides pour l’achat de semences et de matériel agricole en même temps que « l’initiation au compostage » ont été pour nous l’occasion d’un nouveau départ de notre agriculture. Rappelez vous qu’en 2018 les hommes du village avaient plus que doublé la production de mil (80 bottes contre 30 auparavant).
Il y a deux ans, avec LACIM nous avons eu le plaisir de voir se réaliser un projet que nous souhaitions depuis longtemps : le creusement d’un puits à grand diamètre.
Question : Justement, à propos des groupes de femmes vous nous parliez de la gestion de l’eau.
Pouvez-vous nous en dire plus ?
Réponse : Effectivement, depuis la mise en route un groupe – un comité de gestion – se charge de l’entretien du puits. Pour cela, une redevance hebdomadaire modeste est demandé aux utilisateurs. Cela permet d’envisager le suivi des poulies accrochées au portique mais aussi éventuellement d’intervenir en cas de chute accidentelle d’objets ou de petits animaux pour les sortir et procéder alors à un traitement de l’eau. D’ici quelques années, il faudra d’ailleurs aussi penser au désensablage de ce puits.
Avec la gestion du puits, les femmes valorisent leur caisse en achetant des sacs d’arachide en période où le prix est bas et les revendent lorsque les prix sont plus élevés. Actuellement elles ont 8 sacs d’arachide d’une valeur approximative de 10.000 FCFA (environ 15€).
Question : Pouvez-vous nous parler de ce qui a été réalisé cette année ?
Réponse : Il y a eu un financement de LACIM pour acheter des chèvres. C’est une grande satisfaction pour les femmes qui réalisent cet élevage.
Par ailleurs, nos amis LACIM, nous ont permis d’acquérir un Kit décortiqueuse pour le traitement complet de l’arachide.
Question : Pouvez-vous nous expliquer ?
Réponse : Les étapes sont les suivantes :
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Passage dans la décortiqueuse
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Brûlage
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Passage dans un moulin pour obtenir la pâte d’arachide
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Enfin, il y a un extracteur pour obtenir de l’huile
Là encore, la gestion est entre les mains d’un comité : Une redevance modeste est aussi perçue à chaque utilisation du matériel. Cela permet de payer l’entretien du matériel, de le remplacer si besoin ou d’acheter un deuxième Kit par le comité lui-même.
Pour le brûleur et l’extracteur le prix n’est pas encore fixé car c’est le début de l’arrivée de l’arachide au village et ces matériels n’ont pas encore servi.
Question : Avez-vous envisagé avec vos amis LACIM des projets pour 2021 ?
Réponse : Oui . Deux gros projets se réfléchissent et l’un d’eux commence à être réalisé .
D’abord nous avons pensé que nous pourrions mieux assurer la sécurité alimentaire du village si nous pouvions construire une banque de céréales. Le chantier est déjà bien avancé et la fabrication des parpaings est terminée pour une construction en décembre.
L’autre projet que nous voudrions pouvoir réaliser début 2021 serait de remplacer les deux classes sous paillotes qu’il faut refaire chaque année, en construisant deux classes de type « hangar » en semi-dur.
Mais peut-être faudra-t-il attendre encore … à moins que !
Novembre 2020